Si un certain discours tend à déplorer l’absence d’engagement des citoyens, que ce soit dans la vie politique ou sociale, il convient néanmoins d’y regarder de plus près. Dans les associations, l’engagement perdure mais revêt probablement des formes différentes de ce qui était traditionnellement connu.
Le taux de création d’associations qui explose depuis plusieurs années montre combien l’engagement des citoyens, dans leur environnement ou pour une cause, est à l’oeuvre. Si dans certains secteurs, la difficulté à assurer des successions est évoquée, dans d’autres, le problème ne se pose pas. Les formes d’engagement semblent avoir profondément évolué et sont dès lors moins directement perçues.
L’engagement ne peut s’analyser dans l’absolu. Il est profondément dépendant et inscrit dans son époque qui détermine les champs d’intervention des actions associatives ainsi que la nature et les formes de l’engagement.
Analyse publiée dans La tribune fonda, France (2008), n° 169