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Premiers pas

Rabia vit en Belgique sans papiers depuis un peu plus de 7 ans. Au Maroc, il n'avait pas prêté attention au volontariat. En Belgique, il s'engage un soir, au parc Maximilien où il était venu passer la nuit.

Volontaire volontaire

Je lui ai demandé de me raconter son premier jour de volontariat dans une association belge. Il a d’abord été spontanément « volontaire volontaire », me dit-il, c'est-à-dire, "sans association". Tout a en effet commencé par un enchaînement de quelques gestes spontanés de solidarité...

Interprète talentueux

... qui l'ont emmené dans une association ... très heureuse de rencontrer ses talents d'interprète!

L'interprétariat, ça aide vraiment les gens

Il prend goût au volontariat de traduction parce qu’il constate que "ça aide vraiment bien les gens". Il traduit dans et en dehors du cadre associatif, pour des particuliers, juste pour rendre service à des personnes tellement démunies que ce serait une honte, selon lui, de leur demander une rétribution.  

Le ventre vide

S’engager sans le sous n'est pas toujours une sinécure : beaucoup de marche, le ventre vide…  

Il découvre la richesse de la société civile belge

Au Parc, Rabia rencontre aussi le collectif sans papier dont l’engagement politique le touche directement. Il commence à participer à des réunions, notamment autour de l’ouverture de squatts. Une démarche impossible sans le soutien de Belges, dit-il. Et c’est là qu’il commence à découvrir la société civile belge. 

Mais une Belgique parfois peu accueillante

En arrivant en Belgique, Rabia ne se doutait pas de l’existence d’une telle richesse associative.  Il y a découvert une incroyable solidarité, … et son contraire.

Une célébrité

Aujourd’hui, il connaît beaucoup, beaucoup de monde. Alors qu’à son arrivée, il ne lui venait même pas à l’idée de demander de l’aide à d’hypothétiques associations...

Migrant libre

Rabia a aussi fini par créer sa propre initiative de volontaires : un blog intitulé « migrant libre » qui publie infos, témoignages et reportages autour de la réalité des sans papier : https://migrantlibre.wordpress.com/ . Mais les élections approchent et les opérations de lobbying de la coordination des sans papier lui prennent beaucoup de temps. 

Je lui ai demandé ce qu’il fera quand il obtiendra ses papiers : pleins de choses bien sûr et « un boulot qui lui permettra d’aider les gens ».

La diversité est bonne pour la santé

Pour terminer, je demande à Rabia ce qu’il conseille au réseau Volontaire d’asile pour faciliter la participation des migrants à la société civile. Il répond notamment par une image : la société c’est comme un régime santé, plus tu diversifies les aliments … plus ta santé est bonne. Il faut s'ouvrir un peu...