Premiers pas
En Bolivie, son pays d’origine, Paola a été volontaire dans des ONG et des hôpitaux. Elle dit que là-bas, le bénévolat est très répandu : "C'est pour ça qu'on a fait tomber le président! Parce que voilà, si c'est pas nous qu'on fait les choses, personne ne va le faire. Le pays en a besoin parce que la situation est plus compliquée qu'ici ». La vie l'emmène avec son mari en Colombie puis en Belgique et, jeune maman, elle doit se refaire une place : « je suis restée un an avec mon bébé, et après, je ne me sentais pas faire partie de la société. » Elle prend des cours de français dans une association qui perçoit sa fibre sociale et son désir d'agir, et lui propose de développer des projets au sein de la structure. « Ça m'a donné encore une fois l'envie de recommencer, même si la barrière de la langue c'était un grave problème. Je me suis dit : ma motivation elle est là, je dois commencer même si je ne parle pas français, je dois le faire pour me sentir bien moi-même.» Elle donne un premier atelier sur les stéréotypes de la beauté féminine à un groupe d'adolescents. La barrière de la langue l'angoisse et la frustre mais, l'expérience est concluante :
6 ans plus tard
Aujourd'hui, cela fait 6 ans qu'elle est en Belgique et 5 ans qu'elle est volontaire dans plusieurs associations. Sa plus grande découverte c'est l'incroyable diversité de la société belge :
Sans travail
Cela dit, on lui reproche souvent de ne pas travailler
En Bolivie ...
En Bolivie, s'engager c'était normal alors qu'ici...
Tout changer !
Du coup, Paola aimerait tout changer...
Confiance en soi
Son conseil aux acteurs du réseau Volonterre d'asile : favoriser la confiance en soi des nouveaux arrivants et ne pas s'arrêter à la barrière de la langue.